Bruxelles raconte Anouar Ait El Hadj (et vice-versa)

Anouar Ait El Hadj

En équipe première depuis juillet 2019, Anouar Ait El Hadj a été titularisé pour la première fois à sa place favorite en milieu de terrain la semaine dernière, face à OHL. « C’est à coup sûr mon match référence », commente le jeune joueur de 18 ans. Faisons connaissance avec lui à travers les endroits qui ont compté ou qui comptent encore pour lui.

Fils de Molenbeek

Le 20 avril 2002, Anouar Ait el Hadj naît à Molenbeek. Il est le seul fils d’une famille de cinq enfants. « C’est super d’avoir grandi aux côtés de quatre sœurs », affirme le jeune médian.

Le parc Agora, à Molenbeek

Très vite, la passion du foot s’empare du petit Anouar. « Depuis mon plus jeune âge, ma vie, c’était l’école, le foot et encore le foot. Le week-end, je passais mon temps au parc, à l’Agora, à Molenbeek. Je ne retournais à la maison que pour manger. On jouait des matches. Celui qui perdait quittait le terrain. Personne ne voulait rentrer perdant à la maison. On rejouait donc sans arrêt pour gagner. »

Parcours scolaire : de Koekelberg à Anderlecht

Dès la maternelle, Anouar va à l’école Armand Swartenbroeks, à Koekelberg. Il y obtient son CEB. « Je suis ensuite allé à l’Athénée royal de Koekelberg, option Latin, jusqu’en fin de troisième année.

Au fil du temps, le foot est devenu une affaire sérieuse pour le Molenbeekois, avec des entraînements l’après-midi entre autres. « J’ai donc rejoint la section Sciences économiques de l’Athénée Joseph Bracops, dans le quartier du Meir à Anderlecht. Cet établissement acceptait de collaborer avec le club et d’adapter mes horaires. »

La RSCA Academy

Anouar débarque à la RSCA Academy, à Neerpede, à l’âge de 10 ans. « Plusieurs amis y jouaient déjà », se souvient-il. « Je me suis très vite senti chez moi. Et puis, c’est là que j’ai rencontré et grandi avec Jérémy Doku, Marco Kana et Killian Sardella, les autres représentants de la génération 2002 en équipe première. »

Le médian de 18 ans se montre un peu nostalgique des équipes d’âges. « Je n’oublierai jamais les titres en U14, en U15 et en U17. Lors des tournois, nous avons rencontré de grandes équipes. C’était aussi l’occasion d’avoir une ambiance différente, avec des délires parfois incontrôlés en fin de compétition. Ces moments me manquent parfois un peu. Mais il faut bien grandir un jour. » (Rires)

Le premier match au Lotto Park

Vincent Kompany décide de faire confiance à Anouar Ait El Hadj. A lui de faire ses preuves. Sa première occasion, ce fut contre Ostende, en juillet 2019. « Je suis monté au jeu à quelques minutes de la fin de la rencontre. Quand le coach m’a appelé pour monter, j’ai eu une boule au ventre. Et très vite, je me suis rendu compte que mon rêve d’enfant était en train de se réaliser. J’allais jouer pour le plus grand club de Belgique… Quelle fierté ! Malgré la défaite, je n’ai gardé que du positif de ces quelques minutes. »

Au fil des semaines, Anouar enchaîne le temps de jeu et prend confiance. « J’apprends beaucoup de choses. J’assimile tous les conseils qui me sont donnés. Il y a un an et demi, quand j’ai rejoint l’équipe fanion, je jouais comme un gamin du parc de Molenbeek. Aujourd’hui, j’ai mûri. Je suis plus présent dans les duels. Je m’applique dans mes passes. Conséquence : je reçois de plus en plus de temps de jeu. La dernière rencontre face à OHL va me servir de match de référence. Je veux être plus décisif dans les semaines à venir pour aider l’équipe à atteindre les play-offs et, qui sait, aller chercher le titre. »

La vie en dehors du foot

Les potes de Molenbeek. « Quand je veux sortir, me changer les idées, il y a un endroit précis où j’aime retrouver les potes à Molenbeek. C’est un peu mon jardin secret. » (Rires)

Manger un bout. « Quand je veux manger un bout tranquillement -et c’est évidemment compliqué pour l’instant -, il y a pas mal de bons restaurants de viandes dans le quartier de la Gare du Midi. »

Le shopping. « J’aime aller faire du shopping à Louise ou à la rue Neuve pour me faire plaisir. »

Un futur stade ?

Le rêve du présent n’empêche pas de rêver à l’avenir. Et Anouar ne s’en prive pas. Rêveur réaliste, en quelque sorte. « Aujourd’hui, je suis à Anderlecht et je me concentre là-dessus, sans penser à autre chose. Mais mon idole étant Lionel Messi, j’aimerais évoluer un jour au Camp Nou avec le FC Barcelone. Je sais, ce n’est pas pour tout de suite. » (Rires)