Rendons à César…

Un an après notre première victoire en Coupe d'Europe, nous avions à nouveau disputé la finale de la Coupe des vainqueurs de coupe. Elle fut jouée le 11/05/77 devant 61.000 fans dans le stade olympique d'Amsterdam. Le Hamburger SV fut notre adversaire. Nous avions au préalable éliminé les Néerlandais du Roda JC (deux matches à couper le souffle décidés grâce au génie de Swatje Van der Elst et Robbie Rensenbrink), Galatasaray (deux fois 5-1), le Southampton FC et le SSC Napoli.

Pas moins de 25.000 supporters anderlechtois s’étaient déplacés à Amsterdam afin de soutenir les Mauve et Blanc. La direction avait promis aux joueurs une prime de victoire de 250.000 francs belges (6.250 euros), une fortune à l'époque. En vain. Nous avons pu rivaliser et tenir le rythme pendant une mi-temps. Après la pause, ce fut en effet de plus en plus dur. Le Hamburger SV a constamment joué dans notre moitié de terrain. Nous n’avons craqué que dans le dernier quart d'heure.

Après une faute de Ludo Coeck sur Arno Steffenhagen, Georg Volkert a alors parfaitement converti son envoi des onze mètres. À une minute du terme, Felix Magath a mis un terme à tout suspense. Le HSV, qui comptait notamment Manfred Kaltz dans les rangs, était à ce moment-là une valeur sûre du football allemand et s’est imposé méritoirement au terme d’une solide performance collective. Rendons à César ce qui appartient à César : le HSV devint méritoirement champion d’Europe.