Luc Nilis, icône anderlechtoise

En ces temps de quarantaine, nous voulons prendre le temps de nous rappeler des moments spéciaux et de nombreuses figures qui ont façonné notre impressionnante histoire.

FC Halverweg Zonhoven. C’est là que petit Luc a commencé à jouer au football. Son père Roger profitait de chaque moment libre pour faire de son fils un futur footballeur de classe mondiale. Le jeune Nilis fit toujours ce qu’il lui demanda sur le terrain de Melosport, juste en face de sa maison d'enfance. Il ne recula devant aucun effort. Avec les minimes, il trouva 106 fois le chemin des filets en seulement une saison. Il ne fallut pas donc pas bien longtemps avant que Winterslag ne le repère et ne l’attire.

À l'âge de 16 ans, Luc fit ses débuts dans la formation de seconde division. L'entraîneur Henri Depireux était complètement captivé par le jeune attaquant classieux. Trois années plus tard, il sauta le pas vers le RSC Anderlecht pour 18 millions de francs belges (soit environ 450 000 euros), une petite fortune à l'époque. L'entraîneur Arie Haan le faisait alors monter occasionnellement en équipe première. En tant que remplaçant, Luc inscrivit cinq buts lors de sa première saison. Un exercice lors duquel il s'était aussi démarqué par une performance notable en Coupe des Champions, en déplacement, face au Bayern. Malgré une lourde défaite de 5-0, Nilis fut le seul à briller dans cette sombre période.

C’est un entraîneur plus tard – parce que Georges Leekens avait succédé à Arie Haan pendant quelque temps – que Luc conquit sa place sous la houlette de Raymond Goethals. Avec Aad De Mos comme coach, il s'épanouit complètement. Malgré quelques frictions avec son entraîneur – il dut prendre place sur le banc s'asseoir en faveur de Milan Jankovic lors de la finale de la Coupe d'Europe à Göteborg contre la Sampdoria Gênes – Nilis ne fit que progresser et… mûrir. En partie à la suite de cette finale européenne loupée, l'entraîneur national le laissa en Belgique pour la Coupe du Monde 1990.

Johan Boskamp fut « son » entraîneur. Le Néerlandais soutint clairement Luc Nilis dans les moments difficiles (il était parfois sifflé par le public critique du Parc Astrid) et il n'a jamais caché son admiration pour le style de jeu de l’attaquant. Luc Nilis est alors devenu une version plus jeune de Ludo Coeck. Avec le RSC Anderlecht, il a remporté quatre titres de champion, trois coupes et deux supercoupes. Il a marqué 26 buts européens, soit seulement 6 de moins que Paul Van Himst. Malheureusement, il n'a jamais remporté de Soulier d’Or, mais Luc Nilis est une icône du RSC Anderlecht, pour toujours.